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UTOPIE(S) (2006 - 2011).
Deux territoires
étrangers l'un à l'autre qu'a priori rien ne rapproche et qui pourtant
racontent une même transformation du paysage imaginé comme modèle
d'idéal. Deux mutations de l'espace et de son occupation aujourd'hui
héritées de l'utopie populaire des «vacances pour tous» et des
années 1960 : la caravane mobile et l'immeuble collectif.
Deux palimpsestes d'un même rêve de communion sacrée entre la nature
et l'homme qui posent cette question des usages et des traces plus
ou moins dures et durables que nous laissons au sein du paysage.
Cette question des structures, fragiles ou bétonnées, dont les porosités
de surface laissent filtrer une forme d'habitat uniforme, ou au
contraire inventée et rêvée, à la frontière de l'espace public planifié
et du repli intime parfois conquis en bravant l'interdit.
Ce travail tente ainsi de montrer les rapports de l'humain au décor
fabriqué de ses pratiques sociales, illusoires ou faussement idéales. Un monde désenchanté
et brut auquel feraient écho des formes d'appropriation de l'espace
collectif, sans existences réelles, tout au plus provisoires, loin
de toutes infrastructures. Tentatives un peu vaines qui disent pourtant
la force et le vouloir des hommes à se construire toujours libres
devant l'espace marin, cette ultime grève conquise comme horizon
de rêveries, où chaque abri tient lieu de soupape à mieux vivre
loin des contraintes de la vie quotidienne... Le droit du sol pour tous, temporaire ou pérenne : deux utopies
croisées.
Tirages jet d'encre, 50x75cm, édition de 5 + 2ea.
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